Notre responsabilité envers l'histoire

 ‘N’oublie pas que nous avons quatre cents ans d’histoire partagé’ me rappelle John Ralston Saul. 

 

L'auteur célèbre  voulait souligner que la période de ces terribles écoles résidentielle est limitée, ce n’est pas toute l’histoire du Canada.  Dans les 400 ans depuis la première colonie permanente établie par les Européens, il y a aussi eu de la coopération et de la tolérance.  Nous sommes dans un processus continu de compromis et d’adaptation des uns envers les autres. 

 

Quelle est donc notre responsabilité envers l’histoire du Canada?  Est-ce que nous devons la célébrer afin de renforcer la fierté collective, ou la dénoncer pour ne pas répéter les erreurs du passé?   

Je ne connais aucun intellectuel qui décrit mieux l’esprit de notre pays. De sa lecture Massey ‘la civilisation inconsciente’ au plus récent A Fair Country : Telling Truths About Canada, Saul explore les contradictions présentes au sein du Canada.  C’est ce dernier livre qui m’avait ouvert les yeux sur le fait que le Canada est un produit de trois peuples fondateurs – les Français, les Britanniques et les peuples Autochtones. 

 

Je voulais partager les nouvelles de notre projet, the Remembering Project. Je suis impressionné par la volonté d’un si grand nombre de nos concitoyens de vouloir se confronter à la réalité des écoles résidentielles.  Ce n’est pas facile de faire face aux abus commis par notre propre pays.  Mais c’est nécessaire si nous croyons à l’état de droit et aux droits de l’Homme. 

 

Saul voulait souligner que la période de ces terribles écoles est limitée, ce n’est pas toute l’histoire du Canada.  Dans les 400 ans depuis la première colonie permanente établie par les Européens, il y a aussi eu de la coopération et de la tolérance.  Nous sommes dans un processus continu de compromis et d’adaptation des uns envers les autres. 

 

Quelle est donc notre responsabilité envers l’histoire du Canada?  Est-ce que nous devons la célébrer afin de renforcer la fierté collective, ou la dénoncer pour ne pas répéter les erreurs du passé?     

 

Nous offrons une réponse aujourd’hui à Ottawa.  Notre responsabilité est de connaitre l’histoire de notre pays et de débattre des leçons tirées que nous devons mettre en pratique à ce jour. 

 

Notre organisation, le Réseau pour la Solidarité Démocratique, a développé un partenariat avec la Confédération Haudenosaunee afin d’éclaircir un chapitre difficile du Canada: la décision prise par le gouvernement fédéral de tenter de mettre fin à mille ans de gouvernement autonome. 

 

Nous nous rencontrons au Centre mondiale de la Diversité le 20 novembre pour raconter l’histoire du Chef Deskaheh.  En 1923, ce représentant de la Confédération s’est rendu devant la Ligue des Nations pour réclamer la reconnaissance internationale.  Ce fut la première fois qu’une nation autochtone demanda le respect du, alors nouveau, principe d’auto-détermination.  En réponse, le Canada bannît le chef Deskaheh pour la restant de sa vie. 

 

Mais ce n’est pas tout.  Le gouvernement de William Lyon MacKenzie King a interprété ce geste comme une menace faite à la souveraineté de Canada et ordonna la suppression du gouvernement traditionnel.   

 

Un gouvernement qui avait donné au monde la Grande Loi de la Paix était maintenant condamné. Un gouvernement qui avait appuyé les guerres britanniques contre les États Unis en 1775 et en 1812 est passé du statut d’allié au statut d’ennemi.   

 

Ce n’est pas une coïncidence que cette même période de l’histoire fût la pire période des écoles résidentielles. C’est au même moment que le Canada a développé son identité indépendante sur la scène internationale en essayant de supprimer les identités des autres nations, et en détruisant la vie d’autant enfants : tous produit d’une seule stratégie, celle de l’assimilation. 

 

Nous pouvons mieux faire.  Voilà pourquoi le Réseau pour la Solidarité Démocratique se dédie à faire connaitre l’histoire du Canada. 

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